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Résumé de la Conférence de nutrition du Docteur François OURY 88140 Contrexéville

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Surveillance du poids de l'enfant

 

Courbe de Sempé et Cachera pour les filles Courbe de Sempé et Cachera pour les garçons Evolution de l'IMC selon l'age chez la fille Evolution de l'IMC selon l'age chez le garçon

Courbe de Sempé et Cachera pour les filles
Courbe de Sempé et Cachera pour les filles 
L'outil optimal pour réaliser la surveillance reste le carnet de santé qui est remis aux parents de tout enfant à sa naissance.

Les courbes de Sempé et Cachera montrent l'évolution de la taille et du poids en fonction de l'age. Idéalement les courbes de poids et de taille doivent être comparables.

Depuis environ 1996 est apparue une courbe de l'évolution de l'IMC en fonction de l'âge. Cette courbe permet de dépister les enfants à risque de surpoids, AVANT que ce surpoids ne soit réellement patent.

Cette courbe peut se diviser en trois parties:

=> Augmentation du BMI entre la naissance et 1 an.
=> Diminution du BMI entre 1 et 6 ans, ce nadir est appelé REBOND D'ADIPOSITE ou REBOND D'OBESITE
=> A partir de 6 ans, le BMI va remonter jusqu'à la fin de la croissance vers 18 ou 20ans.


Un rebond d'obésité avant l'age de 6 ans est très évocateur d'un problème de poids qui va devenir clinique quelques années plus tard.

 

Pourquoi le surpoids?

 

 
Trouver une origine unique au surpoids revient à vouloir réaliser la quadrature du cercle. Chaque histoire est particulière, chaque vécu est différent. Seule la prise en charge individuelle du patient est pertinente.

On peut toutefois retrouver quelques origines retrouvées de façon fréquentes... sinon constantes.

=> Hérédité: il est indiscutable que nous ne sommes pas plus égaux face à la prise de poids que face à d'autres problèmes de santé. Malheureusement à l'heure actuelle il n'y a pas de solution génétique à l'obésité. La thérapie génique n'est pas à l'ordre du jour pour prendre en charge ce type de pathologie.

=> Pathologie "qui fait grossir". Par là je pense quasiment exclusivement à l'hypothyroïdie. Si cette petite glande, située à la base du cou ne fonctionne pas ou pas assez, on observera une inflation pondérale.
Il faut toutefois relativiser. En effet le dosage de la TSH, reflet du bon travail de la thyroïde, est très souvent demandé lors de bilan de dépistage par le médecin...

=> Traitements: quelques médicaments ont pour effet indésirable une prise de poids plus ou moins importante. Je citerai par exemple les neuroleptiques, certains anti-dépresseurs, corticoïdes... Si ces traitements ont été mis en place par le thérapeute, c'est que le bénéfice escompté est très supérieur aux éventuels effets néfastes. Il est bien évident que vous n'arrêterez jamais ces traitements de votre propre chef!

=> Evénements intercurrents: tout épisode stressant ou traumatisant de notre vie peut avoir des répercussions pondérales: événement familial (divorce, veuvage...), professionnel (harcèlement, licenciement, mutation...), arrêt du sport ou du tabac, ménopause...

=> Erreurs alimentaires: une des causes majeures du surpoids.  Nous détaillerons dans un paragraphe ultérieur la notion -ou plutôt les notions- de "mal manger".

=> Sédentarité: autre cause majeure du surpoids. Un équilibre alimentaire seul ne sera pas suffisant pour espérer une perte de poids durable. De même que nous marchons sur deux jambes, pour bien avancer, la prise en charge du surpoids passe par un contrôle des apports (ce que l'on mange), ET par une augmentation des dépenses énergétiques donc par une activité physique.

 

Erreurs alimentaires

 

L'alimentation des pays développés que sont les nôtres s'est bouleversée au cours des dernières décennies.
Actuellement, et ce depuis une cinquantaine d'années tout aliment est disponible en toute saison.
Cette opulence a pu entraîner des désordres dans notre façon de nous alimenter, et par voie de conséquence avoir un effet délétère sur notre poids.
Les résultats des diverses enquêtes alimentaires réalisées dans le cadre de la prise en charge du surpoids en milieu thermal montre des erreurs alimentaires quasiment systématiques.

Plusieurs types d'erreurs sont régulièrement retrouvés:

=> Apports excessifs: "je mange trop". Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les patient qui absorbent une quantité trop importante de nourritures ne sont pas les plus nombreux. Le travail consistera à ramener le volume ingéré à des valeurs un peu plus faibles.

=> Apports insuffisants: paradoxal mais réel! Rare il y a quelques années, ce type de désordre a une fâcheuse tendance inflationniste! Les enquêtes alimentaires retrouvent alors des apports quotidiens très bas, parfois autour de 1200kcal/jour pour une normale autour de 2000/2400kcql/jour. Ces patients en régime permanent sont bloqués et perdre du poids devient alors une gageure. La seule solution est alors de remonter les apports pour redescendre lorsque le métabolisme sera relancé. C'est la situation la plus délicate à prendre en charge. 

=> Apports erronés: C'est, et de loin, l'erreur la plus fréquente! cette erreur est de plusieurs ordres:
          => Répartition: Nous retrouvons très souvent des apports décalés vers la fin de la journée. Idéalement 25% des apports doivent être pris au petit-déjeuner, 40% à midi et 35% le soir.

          => Choix: les féculents ne sont pas vos ennemis. Ils sont régulièrement chassés de l'alimentation au prétexte que "le pain fait grossir". Véritable fuel de votre organisme, ils doivent être apportés, en quantité raisonnable, lors de deux ou des trois repas. Ces féculents permettent de tenir entre deux repas et d'éviter des prises alimentaires anarchiques lors de fringales. Les aliments qui posent réellement problème sont le gras, le sucre et l'alcool. Une alimentation équilibrée est composée de 55% de glucides dont une majorité de féculents, 30% de lipides et 25% de protéines.
          => Grignotage: ces apports très limités en quantité mais répétés tout au long de la journée sont très délétères sur le contrôle pondéral.  Le plus souvent, on ne grignote pas par faim, mais pour apaiser un stress ou un ennui.
          => Repas d'amis: heureusement inévitables mais dangereux pour le tour de taille. Dès l'apéritif le compteur à calories s'enflamme: 1 flute de Champagne: 120Kcal; 50g de cacahuètes: 290Kcal; 50g d'olives noires: 150Kcal...
Mais: 100g de tomates cerises: 20Kal; 50g de surimi: 35Kcal.
         
 

 

Risques encourus

 

Répartition des graisses gynoïde et androïde Conséquences du diabète sur l'organisme

Répartition des graisses gynoïde et androïde
Répartition des graisses gynoïde et androïde 
Prendre en charge un surpoids n'a pas qu'un intérêt esthétique. Nous allons montrer qu'une surcharge pondérale ou une obésité ont des conséquences sérieuses sur notre santé. Ces différentes maladies ont également un coût en terme de santé publique.










=> métabolisme:le diabète. C'est un taux de sucre trop important dans le sang.  Il existe deux diabètes:
          => Diabète de type 1: plutôt chez des sujets jeunes et sans surpoids, par absence d'insuline. Pas d'hérédité. 
          =>Diabète de type 2: apparition entre 40 et 50 ans, patient en surpoids, on note une perte d'efficacité de l'insuline. L'hérédité est importante. C'est ce diabète qui nous intéresse ici. La première prise en charge se fait d'abord par une perte de poids et une augmentation des activités physiques.

=> hypertension artérielle:  tension retrouvée à plusieurs reprises au repos au delà de 16/9. Là encore, la première prise en charge associe une perte pondérale, une augmentation des dépenses énergétiques et une consommation de sel limitée.

=> pneumologie: le Syndrome d'Apnée du Sommeil (SAS) se caractérise par: surpoids, ronflements sonores, fatigabilité diurne, et élément pathognomonique, pauses respiratoires pendant le sommeil, décrites par le conjoint du patient.

=> rhumatologie: les articulations (essentiellement les genoux) souffrent du surpoids et le cartilage qui les recouvre s'altère beaucoup plus vite, surtout s'il existe en sus une déviation des genoux (genu varum ou genu valgus)

=> cancérologie: certaines études montrent une augmentation de l'incidence de certains cancers chez des patients qui ont un BMI supérieur à 40.

 

Prise en charge du surpoids: corriger ses erreurs alimentaires

 

 
Dans le modus opérandi de Contrexéville, la correction des erreurs alimentaires est la pierre angulaire de la prise en charge du surpoids.


Avant même de songer à corriger ces erreurs il est nécessaire de les mettre en évidence. C'est le rôle des médecins et des diététiciennes de la station. L'outil utilisé pour ce faire est l'enquête alimentaire qui va colliger repas après repas, tout ce qu'un patient ingère au cours d'une journée ou d'une semaine. Les erreurs sont souvent les mêmes d'un patient à l'autre et ont été décrites dans le chapitre "Erreurs alimentaires".

 
Si certaines erreurs semblent évidentes d'autres sont plus sournoises. Les ignorer risque d'entrainer une reprise du poids dès la fin du régime,  lors de la période de stabilisation. En effet, en toute bonne conscience, le patient va commettre les mêmes erreurs... qui auront nécessairement les mêmes conséquences.


Lorsque vous souhaitez débuter un régime, ne le faites pas dans de mauvaises conditions:
=> Soucis de tout ordre non réglé
=> Mauvais état de santé physique ou psychologique
=> Mauvais moment dans l'année: événements festifs proches...


Cette prise en charge du surpoids va comporter deux périodes très distinctes:

=> Le régime en lui même

          => restriction calorique.
          => A contrex nous avons pour habitude de ne pas descendre sous 1200 à 1400kcal/j. A ce niveau d'apport, il n'y a pas de risque de carence, le régime reste "confortable" en étant efficace.
          => Prudence toutefois, chez des patients sous traitements anti-diabétiques, aux éventuelles hypoglycémies.
          => Durant cette période, le patient se pèsera une fois par semaine. Si le poids a baissé par rapport à la semaine précédente, on peut poursuivre le même régime. Si le poids ne baisse plus, il est probable que l'organisme s'est adapté au régime, la situation est alors momentanément bloquée...
          => Il est alors temps d'aborder la deuxième partie de la prise en charge.

=> La période de stabilisation pondérale

          => Certainement le plus délicat à réussir.
          => L'objectif est de ramener la ration alimentaire à un niveau normal, sans reprendre le poids perdu lors de la phase de régime. Des apports "normaux" pour la majorité des patients se situent entre 2000 et 2400Kcal/j
          => Nous avons vu en effet dans les erreurs alimentaires qu'il n'était pas sain de rester en permanence avec des apports caloriques trop bas.
          => Pour remonter à un niveau normal, nous ferons des paliers qui seront tenus deux ou trois semaines à chaque fois: 1600Kcal/j; 1800Kcal/j... pour atteindre le niveau final entre 2000 et 2400Kcal/j.
          => L'essentiel est de bien intégrer le fait qu'après le régime, l'objectif est de manger "normalement", ce qui est fondamentalement différent de ce que l'on mangeait avant. D'où l'importance de bien reconnaitre les erreurs qui étaient commises auparavant.


       

 

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